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Installer un ascenseur dans sa copropriété : mode d'emploi

PUBLIÉ LE 16 OCTOBRE 2025
Installer un ascenseur dans sa copropriété : mode d'emploi
Installer un ascenseur dans un immeuble ancien sans équipement d'origine est un projet ambitieux, souvent motivé par des raisons de confort, d'accessibilité ou de valorisation du patrimoine. Mais en copropriété, ce type de chantier suppose une concertation étroite entre les copropriétaires, un vote en assemblée générale, et une analyse technique et financière approfondie. Depuis 2023, plusieurs évolutions législatives encouragent la mise en accessibilité des immeubles existants et facilitent les projets collectifs, notamment via des aides publiques ou fiscales.

L'Assemblée générale de copropriété : comment voter l'installation d'un ascenseur ?

L'installation d'un ascenseur dans un immeuble collectif est considérée comme un travail d'amélioration au sens de l'article 25 de la loi du 10 juillet 1965.
Elle ne relève donc pas de l'entretien courant, mais d'une décision importante qui modifie les équipements collectifs.

Le processus de vote

  • La majorité absolue de l'article 25 s'applique : la décision doit recueillir la majorité des voix de tous les copropriétaires.
  • Si cette majorité n'est pas atteinte, mais qu'au moins un tiers des voix s'est exprimé favorablement, un second vote à la majorité simple (article 24) peut être organisé immédiatement (passerelle de l'article 25-1).

Les étapes préalables

Avant le vote, le syndic doit :

  1. Inscrire le projet à l'ordre du jour de l'assemblée générale.
  2. Fournir une étude de faisabilité réalisée par un bureau d'études ou un ascensoriste.
  3. Joindre à la convocation les devis détaillés et les plans techniques.
  4. Indiquer la répartition prévisionnelle des charges liée au coût d'installation et à l'entretien futur.

Les autorisations administratives

Dans certains cas, notamment si la façade ou la cage d'escalier est modifiée, une déclaration préalable de travaux ou un permis de construire peut être exigé, surtout pour les immeubles anciens situés en secteur sauvegardé.

À retenir : le projet doit être techniquement réalisable, légalement conforme et financièrement équilibré pour être adopté sans contestation.

 

Le déroulement des travaux

Une fois le projet validé en assemblée générale, les travaux suivent plusieurs phases :

  1. Étude technique et relevé sur site : l'ascensoriste vérifie la structure, la cage possible, les accès et les contraintes architecturales.
  2. Validation administrative : dépôt des autorisations d'urbanisme, consultation de l'Architecte des Bâtiments de France si nécessaire.
  3. Mise en conformité : adaptation des parties communes (escalier, éclairage, signalétique, alimentation électrique, etc.).
  4. Installation de l'ascenseur : pose des rails, cabine, câblage, machinerie, portes palières.
  5. Contrôles et mise en service : vérification par un organisme agréé avant la réception définitive.

La durée des travaux varie selon la configuration de l'immeuble : entre 3 et 6 mois en moyenne pour un projet complet, parfois plus dans les bâtiments anciens.

Bon à savoir : les ascenseurs neufs doivent être conformes à la directive européenne 2014/33/UE et aux normes françaises NF EN 81-20 et NF EN 81-50, garantissant sécurité, accessibilité et performance énergétique.

 

Quel ascenseur installer ?

Le choix du type d'ascenseur dépend de la configuration de l'immeuble, de l'espace disponible et des besoins des occupants.

1. L'ascenseur intérieur

Installé dans la cage d'escalier ou dans une gaine spécialement créée, c'est la solution la plus esthétique, mais aussi la plus complexe à mettre en œuvre.
Elle nécessite souvent une réduction de l'emmarchement de l'escalier et des travaux de maçonnerie importants.

2. L'ascenseur extérieur

Fixé à la façade ou en cour d'immeuble, il est plus simple à installer dans les bâtiments anciens.
Il offre un bon compromis entre accessibilité et conservation des circulations existantes.
Cependant, il requiert des autorisations d'urbanisme et parfois l'accord de l'Architecte des Bâtiments de France.

3. Les ascenseurs à gaine réduite ou autoportants

Ces modèles récents, compacts et silencieux, permettent une installation dans des immeubles exigus sans grands travaux structurels.
Ils sont particulièrement adaptés aux petits immeubles (3 à 5 étages).

Conseil : le choix du modèle doit privilégier la sécurité, le confort d'usage et la maintenance à long terme plutôt que le seul coût d'installation.

 

Quel coût pour installer un ascenseur en copropriété ?

Le prix dépend de nombreux paramètres : type d'ascenseur, hauteur de course, configuration du bâtiment, contraintes techniques, finitions et options.

En 2025, le coût moyen d'installation se situe entre 70 000 et 150 000 euros pour un immeuble de 4 à 5 étages.
Le budget global inclut :

  • la machinerie et la cabine,
  • les travaux de maçonnerie et d'électricité,
  • les études techniques et contrôles,
  • et les frais annexes (autorisations, honoraires du maître d'œuvre, etc.).

Les charges d'entretien doivent aussi être anticipées : contrat de maintenance, contrôles périodiques, consommation énergétique.

Aides et subventions possibles

  • Le dispositif MaPrimeAdapt' (depuis 2024) peut financer une partie du coût pour les copropriétés accueillant des personnes âgées ou à mobilité réduite.
  • Certaines collectivités locales (villes, départements, régions) accordent également des subventions pour l'accessibilité des immeubles anciens.
  • En cas de copropriété fragilisée, l'ANAH peut participer au financement sous conditions de ressources et de projet global d'amélioration.

Bon à savoir : l'installation d'un ascenseur valorise en moyenne un logement de 5 à 15 % selon l'étage et la localisation de l'immeuble.

 

En savoir plus sur les ascenseurs

Installer un ascenseur est une décision structurante pour la copropriété.
Au-delà du confort, il améliore la sécurité, favorise l'accessibilité et redonne de la valeur à l'immeuble.
Mais un tel projet nécessite une concertation approfondie, un accompagnement technique solide et une anticipation financière rigoureuse.

Avant de lancer le chantier, il est recommandé de :

  • consulter plusieurs ascensoristes certifiés,
  • comparer les garanties et contrats de maintenance,
  • vérifier les conditions de financement et les aides disponibles,
  • et s'assurer que la copropriété dispose d'un fonds de travaux suffisant.

À retenir : un projet bien préparé, voté dans les règles et confié à des professionnels qualifiés garantit une installation durable, sécurisée et conforme aux exigences de 2025.